Facteurs de développement et freins à 2020

Les éditeurs et prestataires de services interrogés par MARKESS identifient de nombreux éléments qui devraient porter le développement du marché des solutions RH d’ici 2020 :

 

 

 

  • La transformation que vivent les organisations avec le numérique et la digitalisation des processus, et pas uniquement des processus RH.
  • Le cloud computing, qui reste le segment qui tire la croissance du marché des solutions RH (+18,1% de croissance annuelle moyenne entre 2017 et 20191). 89% des acteurs interrogés estiment que le cloud computing aura un fort, voire très fort, impact sur le développement du marché. Les activités autour du cloud computing dopent les revenus de tous les acteurs, éditeurs comme prestataires de services.
  • Les technologies mobiles, en réponse notamment aux demandes des collaborateurs (inc. gestionnaires RH et managers) qui souhaitent, voire exigent, de retrouver dans leur quotidien professionnel les applications mobiles utilisées dans leur vie personnelle, afin d’être plus efficaces. 83% des acteurs sont convaincus de l’impact fort qu’auront les technologies mobiles sur la croissance du marché.
  • Le contexte légal et réglementaire, avec de fréquentes évolutions, qui complexifie la gestion des processus RH (paie avec le prélèvement à la source (PAS) au 1er janvier 2019, formation, santé au travail, gestion des contrats…) mais aussi la gestion des données l’application depuis mai 2018 du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données).
  • L’internationalisation des entreprises et par conséquent des activités RH qui oblige à revoir le SIRH, bien souvent très hétérogène. L’un des passages obligés est notamment le déploiement d’un “core HR” qui centralise les données traitées par les différentes solutions composant le SIRH, afin d’en obtenir une vision globale et unifiée.
  • L”’analytics” de façon générale, et avec 83% des acteurs qui comptent fortement sur les projets intégrant de l’analyse prédictive en particulier pour booster le marché.
  • L’innovation RH, insufflée notamment par les startups de la HR tech et qui repose en 2018 fortement sur l’intelligence artificielle (IA) et la robotisation. Ainsi les offres autour des chatbots prennent une dimension concrète lorsqu’elles répondent à des enjeux d’actualité tels que la mise en place du PAS. L’innovation peut également prendre une forme collaborative, à la fois entre éditeurs RH et startups RH mais aussi entre éditeurs et clients sous la forme de co-création.

 

Ces mêmes acteurs identifient néanmoins quelques éléments pouvant freiner le développement de leur marché. 5 obstacles se détachent de la vingtaine d’éléments cités spontanément :

  • Le frein financier, avec près d’un tiers des répondants mettant en avant le manque de moyens financiers ou le faible budget que peuvent accorder les DRH à leurs projets de digitalisation RH, signe que les RH ne sont pas encore vues comme une fonction stratégique par l’ensemble des organisations. Le coût des projets est notamment le 1er frein mis en avant, par 53% des décideurs RH interrogés sur les obstacles relevés à une gestion des données RH optimale.
  • La conduite du changement à mener en interne, auprès des équipes RH, des managers et des collaborateurs.
  • Les contraintes légales et réglementaires qui monopolisent encore trop de ressources sur des sujets administratifs et ne permettent pas à certaines DRH de mener des projets sur d’autres domaines RH. Le recours au cloud computing est indéniablement un moyen de lever ce frein. Globalement le contexte légal reste cependant vu comme un facteur de développement du marché que comme un point de blocage.
  • La sécurité des données RH, point lié à la gestion des données qui est critique pour les décideurs RH. Ainsi, 96% d’entre eux considèrent comme prioritaire de garantir la confidentialité des données RH, particulièrement avec le RGPD dont le non respect est sanctionné par de lourdes amendes financières et sanctions pénales.
  • Le manque de pouvoir des DRH, en écho notamment à leur capacité financière jugée faible par une partie des répondants.

 

partager

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur print
Partager sur email