Intelligence artificielle

IA : une transformation de plus, n’annonçant pas une révolution spectaculaire, mais qui révèle de formidables opportunités dans certains secteurs, et qui remet l’éthique au cœur des préoccupations.

Il ne se passe pas un jour sans que l’on entende parler de l’impact de l’intelligence artificielle sur l’avenir des métiers et l’évolution des modèles économiques des entreprises. La plupart du temps ce sont les effets pervers de l’IA qui sont soulevés. Essayons plutôt de regarder le côté positif des mutations majeures que nous vivons.

Dans le cadre de son programme «AI for Earth», Microsoft poursuit un certain nombre d’initiatives qui s’appuient sur des ressources d’intelligence artificielle pour aider à préserver les écosystèmes de la planète. Cette stratégie permet à l’entreprise de tester comment sa recherche peut être appliquée tout en améliorant son image auprès du grand public. Les Deeptech fournissent également aujourd’hui des services incomparables pour prévenir les maladies et mettre en place une approche collaborative afin d’appréhender et de trouver des traitements efficaces grâce à la multitude des données collectées et analysées. Le développement de la santé connectée permet de mieux traiter les patients en détectant les pathologies bien en amont. On a vu les incroyables apports de l’IA dans le domaine de la lecture de l’imagerie médicale. Le CNAM a investi 30 millions d’euros pour suivre les diabétiques. Le secteur médical va par conséquent créer de nouveaux emplois et faire évoluer le rôle des praticiens.

S’emparer des sujets IA c’est maîtriser ses répercussions sur nos systèmes économiques et créer un monde plus éthique dans lequel la machine servirait l’homme et ne l’asservirait pas, un monde dans lequel l’IA et la robotique seraient au service de la créativité et déchargeraient les humains de tâches chronophages à faible valeur ajoutée.

Le rapport Villani pousse le développement de l’IA dans de nombreux secteurs afin que la France rattrape son retard pour rester dans la course mondiale de l’innovation, voire même qu’elle puisse se hisser au rang de championne de l’IA. Il est toutefois de nombreux retards, notamment par exemple au niveau de la couverture du réseau. Les députés n’ont même pas de Wifi à l’Assemblée Nationale !

Cependant, ils peuvent désormais consulter les amendements sur tablette depuis janvier 2018 et non plus sur papiers volants. Les pratiques évoluent lentement…

 

La volonté est également que l’Europe se positionne dans le monde comme un garant de l’éthique et des libertés individuelles en contrôlant notamment l’usage des données personnelles. Dans la continuité de la loi pour une République numérique, le RGPD (Règlement Général de Protection des Données, qui entrera en vigueur le 25 mai prochain dans l’ensemble de l’Union européenne, va bouleverser nombre de pratiques des acteurs du numérique et des entreprises. Il pose en effet le cadre réglementaire d’une nouvelle économie de la donnée en reconnaissant à l’individu la propriété et la portabilité de ses données, en donnant à l’entreprise la responsabilité du traitement et de la sécurité des données, et en confiant à la CNIL une nouvelle mission de contrôle. Pour les RH, il va falloir optimiser la masse des données, se servir de celles-ci pour accompagner la montée en compétences des collaborateurs et ainsi développer l’agilité des organisations. Tout cela dans le respect du nouveau cadre réglementaire.

L’IA va faire évoluer les pratiques mais ne va pas tout révolutionner car elle va se confronter aux habitudes « humaines » des citoyens et consommateurs. On croyait par exemple que le e-commerce ferait disparaître les enseignes. Or, la tendance est aujourd’hui au développement des magasins connectés et à la distribution omnicanale.

Autre fait marquant dans ce domaine, selon les résultats de cette étude (source), 75% des dirigeants perçoivent les bénéfices de l’IA (en termes d’amélioration de la performance des entreprises), tandis que 43% des salariés sont pessimistes (inquiets ou sceptiques) au sujet de l’IA dans la société française. On peut formuler l’hypothèse que le sujet est mieux connu par les dirigeants que par les salariés.

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