De la résistance et des freins au changement, à la conduite du changement

Comment accompagner le changement pour donner aux individus l’envie/le courage/la force de sortir de leur zone de confort ? Quelques faits marquants pour comprendre pourquoi et comment les nations, les individus et les entreprises appréhendent le changement.

Effrayant pour certains mais stimulant pour d’autres, le changement demande toujours un temps d’adaptation et, toute mutation est par définition précédée d’une phase notoire de changement.

Sans envie, nécessité ou courage, la plus grande résistance au changement qui est en œuvre dans tout groupe social à trait à l’homéostasie. Tout changement constitue en effet une menace pour le fonctionnement des équilibres autorégulateurs, parfois chèrement acquis.

Dans ce contexte, et puisqu’il n’est pas d’innovation sans changement, comment les entreprises se transforment-elles, soit pour se développer (stratégie offensive), soit pour se maintenir (stratégie défensive) ?

L’ambivalence à l’égard de tout progrès peut se justifier par l’existence d’une dichotomie faite entre la face noire, obscure, préjudiciable et perverse d’une innovation, et son côté lumineux (cad la face blanche) lorsqu’elle amenée comme créant de nouvelles opportunités favorables à l’évolution de notre humanité. Mais, finalement c’est la face grise qui peut être, sur le long terme, la face médiane considérée comme acceptable et utile à tous.

La vie de l’entreprise, comme celle des sociétés, suit un cycle composé de 3 grandes phases qui semblent se succéder de façon immuable : crise/conflit – changement – stabilisation.

En phase de transformation, ceux qui ne sont pas des transformeurs sont licenciés.

En phase de stabilisation, on remercie les transformeurs pour conserver ceux qui ont une appétence pour la fixité.

Puis ce cycle recommence et le mythe de Sisyphe est une bonne illustration de l’absurdité de ce type de situation.

Pourtant, dans toutes les entreprises il devrait y avoir une place permanente pour les transformeurs et ceux dont la propension est forte à résister au changement. Or, ces deux types de profils, en apparence si antinomiques, pourraient faire l’objet d’un couplage intelligent. Les binômes ainsi constitués pourraient se compléter et fonctionner de sorte à savoir se montrer en alerte tout en étant capables de se conformer lorsque l’évolution de la situation le requiert.

C’est ainsi que dans la savane, les zèbres se déplacent toujours avec les gnous dont l’acuité visuelle est très mauvaise mais qui ont un odorat très développé. Leur collaboration naturelle et instinctive est durable parce qu’ils savent que leur survie dépend de leur alliance et complémentarité.

N’est-ce pas un peu dans cet esprit que le mentorat s’est développé en entreprise ? Le mentor et le mentoré peuvent s’enrichir l’un l’autre de leurs connaissances, compétences et attitudes réciproques dans une relation dénudée de lien hiérarchique.

Par ailleurs, en dépit de l’affaire du Mediator, le laboratoire pharmaceutique Servier a développé un écosystème de startups et des binômes Intrapreneneur / Entrepreneur ont été créés afin de favoriser l’innovation. De son côté, le responsable du pôle innovation parcourt le monde à la recherche de l’inspiration créatrice.

 

Nous vivons une période d’introspection où émergent de nombreuses réflexions autour du sens commun. On voit également une appétence chez les individus pour développer une meilleure connaissance de soi, de leurs talents et limites, afin de mieux construire leur propre parcours de vie.

Les humanités reviennent avec une ouverture vers d’autres façons de penser le monde. Les sciences neurocognitives prennent d’ailleurs de plus en plus d’ampleur.

 

Lire à ce propos :

– Neurosciences : comment pensent les anticonformistes ?

https://www.weforum.org/fr/agenda/2018/02/neurosciences-comment-pensent-les-anticonformistes/

– Conversation avec Michel Serres : les mutations du cognitif

http://theconversation.com/conversation-avec-michel-serres-les-mutations-du-cognitif-93214?utm_source=linkedin&utm_medium=linkedinbutton

 

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